Ce lundi, nous allons célébrer une nouvelle journée internationale des droits des femmes. C'était l'occasion pour nous de vous parler du rôle que la mode a eu (et a encore) dans la lutte pour l'égalité femmes/hommes.
Le 8 mars, d'où cela vient ?
C'est en 1909, après des dizaines d'années de luttes ouvrières et de manifestations de femmes, qu'une "National Woman's Day" (journée nationale des femmes) est créée insufflée par un groupe de femmes socialistes américaines. Elle devait avoir lieu tous les derniers dimanches de février pour fêter l'égalité des droits civiques.
L'année suivante à l'occasion de la 2nde conférence internationale des femmes socialistes à Copenhague, Clara Zetkin, journaliste et militante allemande, appelle à ce rassemblement au niveau international. Le 19 mars 2011, l'Autriche, l'Allemagne, le Danemark et la Suisse célèbrent donc officiellement la journée internationale des femmes.
La date du 8 mars provient en fait de la Russie où a été célébrée la "Journée internationale des ouvrières" à partir de 1914. Le 8 mars correspondait alors au dernier dimanche de février selon le calendrier julien en vigueur dans le pays à ce moment-là.
Après la Seconde Guerre Mondiale, le 8 mars a été adopté par de nombreux pays, il ne manquait que son officialisation en 1977 par l'Organisation des Nations Unies !
Que se passera-t-il lundi 8 mars ?
L'objectif de cette journée particulière n'a pas changé depuis sa création : la célébration des droits acquis et la mobilisation pour l'égalité femmes/hommes.
C'est une journée de rassemblements à travers le monde (probablement virtuels cette année) où des groupes et associations organisent des évènements auxquels tout un chacun peut :
- réfléchir, échanger, se mobiliser pour l’égalité entre les femmes et les hommes ;
- faire le point sur ce qui a été fait et ce qui reste à faire sur la question de la place des femmes dans la société.
C'est aussi l'occasion de mettre en avant les initiatives qui placent les femmes au cœur de la création ainsi que leur participation à la vie sociale, politique et économique.
Le thème pour l'année 2021 est en lien avec la crise pandémique actuelle "Leadership féminin : pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19".
Et la mode, quel rôle joue-t-elle ?
Les vêtements ont toujours été un moyen d'expression et même parfois de pouvoir, lorsque certains vêtements étaient réservés à certaines professions.
Le pantalon est un peu l'icône d'un vêtement masculin qui a fait longtemps débat !
Le pantalon, icône de la libération du dressing féminin
C'est avec la Révolution de 1789 que le pantalon prend la forme qu'elle a aujourd'hui et est porté par les révolutionnaires pour symboliser la rupture avec la classe aristocratique (qui elle continuait à porter la "culotte", plus moulante).
Symbole fort des conflits de classes, le pantalon devient l'instrument d'un second combat : le système patriarcal.
En effet, la femme qui portait un pantalon était considérée comme une travestie et devait demander à la préfecture de police de Paris "une permission de travestissement" (ordonnance du préfet de police de Paris du 7 novembre 1800).
Pourtant, les femmes portaient déjà des "pantalons" sous leur robes longues, mais il restait caché et était considéré comme un dessous.
Au cours du XIX°siècle, les Parisiennes avaient adopté un pantalon très fin et collant de couleur chair, comme un legging, au quotidien sous leur robe.
Évidemment "la permission de travestissement" n'était accordée que dans le cas de l'exercice d'un métier dit "masculin" : l'écrivaine George Sand ou la peintre Rosa Bonheur en avaient la possibilité.
C'est en juillet 1887 que Madeleine Pelletier, première femme médecin en France, revendique auprès des députés le droit de "s'habiller en homme" sans autorisation.
Pourtant, le pantalon féminin ne s'est vraiment popularisé que dans les années 1960 et le règlement préfectoral n'est abrogé qu'en janvier 2013.
Et de nos jours, c'est un sujet ?
Il nous suffit de jeter un oeil aux actualités des précédents mois :
- seins nus sur la plage de Sainte-Marie-la-Mer
- décolleté d'une visiteuse du musée d'Orsay
- short d'une collégienne dans les Bouches-du-Rhône
- débat sur le voile ou le burkini
- sondage de Marianne sur le no-bra
- Michèle Alliot-Marie refoulée à la porte de l’Assemblée nationale à cause de son pantalon
- Cécile Duflot sifflée dans l’hémicycle à cause de sa robe
- sans même aborder le harcèlement de rue et les polémiques autour de la tenue des victimes de viol
pour se rendre compte que l'habillement des femmes est encore un sujet politique que tout le monde se permet de commenter.
Pourtant, nous parlons là du corps des femmes, de personnes qui n'ont aucune envie qu'on leur dise quoi porter et quand le porter !
Les femmes d'aujourd'hui tentent de s'affranchir de ces débats, réflexions et regards qui renforcent la différence de genres et le pouvoir que la société pourrait avoir sur elles.
C'est finalement un bon moyen de remettre le vêtement à la place que vous souhaitez lui donner :
- une protection contre les éléments extérieurs
- un moyen d'expression
- un piédestal de votre beauté
- ...
C'est pour cela que Chaussettes Orphelines revendique une mode confortable, éthique et élégante.
Un vêtement confortable tout en étant élégant
C'est aussi la direction que prend une majorité de créatrices et créateurs : une mode réconfortante, enveloppante, qui offre un cocon de protection au contexte actuel, de plus en plus loungewear.
La maille est parfaite également pour dévoiler une féminité plus sûre d'elle, qui n'a plus peur de se montrer telle qu'elle est.
Notre dernière collection de robes et de pulls bicolores soutient cette approche à la fois de confort et d'élégance. Retrouvez-les en prévente sur KISS KISS BANK BANK !