Devenue un élément incontournable de notre "garde-robe", quelle est son histoire ?
La robe est avant tout un vêtement antique, en effet, qui est-ce qui n’a pas cette image du grec avec la toque qui englobe l’entièreté de son corps ? Eh oui, à l'époque la robe était un vêtement porté par les deux sexes.
Avec le temps, beaucoup de choses ont changé, est si dans certaines cultures, elle est encore considérée comme un vêtement traditionnel masculin, en Occident, elle est un vêtement pratiquement exclusivement féminin.
L’évolution de la robe, mais comme pour n’importe quel autre vêtement, est le reflet de l’apparence et de la place de la femme dans la société. A partir du Moyen-Age, chez les personnes aisées, la population commence à faire attention à la beauté des femmes. Leurs habits étaient des houppelandes très longues et très classes, mais absolument pas commode.
Ce tableau du peintre flamand Jan van Eyck
représente Les Époux Arnolfini et date de 1434.
Par la suite, des robes encore moins pratiques se sont développées, notamment avec la mode élisabéthaine qui introduit des armatures pour mettre encore plus en valeur les silhouettes des femmes. La femme est considérée à cette époque comme un artifice, qui n’est là que pour la décoration et non pour l’activité et la mobilité. Parmi les accessoires utilisés, il y a le panier pour grossir le derrière, ou bien des corsets, accessoires majeurs jusqu'en 1914, qui leur sert la taille parfois jusqu’à évanouissement !
De grands médecins comme Ambroise Paré mettent en garde contre les corsets dès les années 1575 : « Par trop serrer et comprimer les vertèbres du dos, on les jette hors de leur place, qui fait que les filles sont bossues et grandement émaciées ». Ce qui est paradoxal, c’est que le port du corset ne semble pas répondre à un désir masculin, comme en témoigne une allocution de Charles X qui semble plutôt le critiquer : « II n'était pas rare autrefois de trouver en France des Diane, des Vénus, des Niobé ; aujourd'hui, on n'y rencontre plus que des guêpes ».
Famille de Charles X peinte par Charles Le Clercq
Alors, Pour ou contre la libération de la taille ? Les suffragettes votent contre en 1904… Et pourtant, on voit fleurir voit fleurir en 1910 la Ligue des mères de famille contre la mutilation de la taille par le corset écrit par la ligue des mères de famille. Mais ce n'est qu'après la Grande Guerre que la mode change vraiment : la robe devient alors moins rigide, suit plus les formes du corps et peu à peu, le corset disparaît, les corps sont soulagées et peuvent bouger sans effort.
Quelle époque et quel style préférez-vous ?
Il y a tellement de styles, coupes, et matières différentes utilisées pour la confection des robes qu’on ne va pas toutes les citer. Mais nous avons fait une petite sélection de 3 robes.
Voici quelques robes qui sont devenues iconiques :
- La robe cocktail
Cette robe, assez longue et touchant souvent le genou traditionnellement, est lancée par Coco Chanel dans les années 1920 avec sa petite robe noire. Mais c’est Christian Dior qui est le premier utilisateur de ce terme « robe de cocktail » puisqu’elle était portée notamment lors de cocktail parties. Elle était souvent accompagnée de toutes sortes d’accessoires : gants exquis au coude, chapeaux sexy, sacs à main miniatures avec des strass ou des fleurs.
- La robe vichy
Tout d’abord, comment est fait ce tissu ?
C’est une alternance régulière de fil blanc et les rangs de fil de couleur, les fils sont teintés avant d’être tissés. L’entrecroisement des bandes blanches et des bandes de couleur forme ainsi les 3 nuances de carreaux du tissu vichy :
- Carreau blanc au croisement de deux bandes blanches,
- Carreau plein au croisement de deux bandes de couleur,
- Carreau en demi-teinte au croisement d’une bande blanche et d’une bande de couleur.
Brigitte Bardot, l'ambassadrice de la robe Vichy
Au début du XXè siècle, le tissu vichy est alors utilisé pour les tabliers et les torchons. C’est Brigitte Bardot qui va réussir à rendre ce tissus très populaire et désirable. Après avoir posé dans une robe vichy rose et blanc pour la couverture du magazine Elle, elle se marie en 1959 avec Jacques Charrier en robe vichy, cette fois créée par Jacques Esterel.
- La robe fourreau
Robe emblématique des années 60 , des pin’up et des stars hollywoodiennes, la robe fourreau est l’une des robes les plus glamours qui soit. Avec sa coupe qui épouse les formes, elle est très facilement reconnaissable. Elle arrive souvent à mi-mollets ou juste en dessous du genou. Elle se porte très près du corps.
C’est la robe chic par excellence, celle que l’on peut porter pour un événement formel mais aussi pour une réunion de bureau !
Nous avons choisi de la revisiter, en créant notre propre interprétation d’une robe moulante, mais confortable et parfaite pour les belles journées ou soirées chaudes. Elle est ainsi passée de robe fourreau à robe bain de soleil car elle laisse le dos et les épaules découvertes !
Et savez-vous pourquoi nous avons baptisée notre robe ARIANE ?
Nous revenons ainsi à l'origine de la robe en grèce vue plus haut dans cet article, nous avons nommé la robe à bretelles ARIANE pour faire un clin d'oeil à la mythologie grecque et à l'histoire du fil d'Ariane.
Ariane, la fille du roi de Crète Minos qui a enfermé le terrible Minotaure dans le Labyrinthe de Dédale, tombe éperdument amoureuse du bel Athénien Thésée qui doit affronter le Minotaure. Elle sait que pour l'aider à ressortir vivant du piège il faut que Thésée emprunte le même itinéraire à l'aller et au retour. Le fil d'Ariane est donc un guide qui permet de trouver la sortie et, plus métaphoriquement, un lien avec la liberté !
C'est aussi le prénom de l'une de nos stagiaires
que nous avons particulièrement appréciée !