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Quelle matière choisir pour des vêtements écologiques ?

Publié par PIKO PIKO , le

Quelle matière choisir pour des vêtements écologiques ?

Vous souhaitez être plus écologique dans votre quotidien et quand vient le moment d'acheter un vêtement c'est toujours la même galère : dans quelle matière un vêtement est-il moins consommateur de ressources naturelles ?

La mode : un impact non négligeable sur l'environnement

C'est 4% de l'eau potable disponible dans le monde qui sert à fabriquer des vêtements et 20% de la pollution des eaux mondiales provient de la mode. Ce secteur génère également 1,2 milliards de tonnes de CO2 émis par an. La facture est lourde pour notre planète ... 

Heureusement, nous connaissons les causes de cette pollution et sa répartition sur le cycle de vie d'un vêtement. Nous vous avions parlé de l'impact carbone des transports ainsi que du gaspillage en eau et des teintures.

La matière première utilisée dans la fabrication de vos vêtements est une composante essentielle à regarder.  Les fibres composant nos vêtements sont souvent très polluantes et peuvent impliquer l'utilisation de produits chimiques et de métaux lourds.

Détaillons donc ensemble les différentes types de matières écologiques et celles à éviter

Les matières à éviter ...

Le coton conventionnel

N’y allons pas par quatre chemins, la production du coton est l’une des plus polluantes et consommatrices au monde. 

  • Il faut compter entre 7000 et 29 000 litres d’eau d’irrigation pour un kilo de coton. 
  • 1/4 de la consommation mondiale de pesticides est consacrée à lutte contre les parasites du coton. 
  • Pour obtenir un coton bien blanc, les industriels utilisent du chlore et des métaux lourds 

En plus, tout cela a des répercutions sur votre santé et celles des habitants des zones de cultures. Alors, on oublie ce coton-là !!!!

Le polyester

C’est la fibre synthétique la plus utilisée dans le monde. Le problème vient du fait qu’elle rejette de petites particules de plastique à chaque lavage. Ces molécules sont difficilement traitables même par nos stations d’épuration  sophistiquées.

À compter du 1er janvier 2025, les lave-linge neufs devront être munis de filtres, destinés à empêcher le passage dans les eaux usées des fibres plastiques microscopiques libérées par les vêtements au cours du lavage.

En attendant, évitez d’acheter de nouveaux vêtements en polyester et utilisez des sacs ou balles de lavage spécialisées.

L’acrylique 

Elle est fabriquée à partir de nombreux produits chimiques, tels que le cyanure d’hydrogène, un gaz extrêmement toxique pour l’être humain.

Le polyamide (ou nylon), le polyuréthane (ou Lycra, spandex, élastanne)

Ce sont des matières que l'on retrouve classiquement dans les bas, les collants et les maillots de bain mais aussi tissés avec d'autres matières pour profiter de leur élasticité. Leurs procédés de fabrication utilisent des composants parfois irritants et toxiques et ils rejettent également des micro-particules dans l'eau.

PFC, PTFE, Gore-Tex

Utilisés dans vêtements de sport et les tissus imperméables, nous vous les déconseillons pour des raisons de santé. Ils sont souvent taxés d'être cancérigènes et perturbateurs endocriniens. 

La viscose

La viscose en elle-même n'est pas une matière, c'est un procédé chimique qui repose sur la dissolution de la cellulose d'une matière végétale avec des produits chimiques extrêmement forts. Ce procédé est polluant et toxique pour l'environnement et pour les travailleurs.

La soie

Dans la mode, c'est une matière de choix pourtant elle est produite en ébouillantant des cocons de vers à soie (des chenilles). Pour faire un gramme de soie, il faut au moins 15 vers. Outre la question de l'exploitation animale, la production de la soie est réalisée en Chine et en Inde dans des conditions de travail très compliquées. 

Le cuir

On n'invente rien en disant que le cuir est issu de la peau de bêtes abattues. Avez-vous pensé également que c'est un sous-produit de l’industrie de la viande et que l'on retrouve par conséquent les mêmes problèmes environnementaux que pour l'élevage ?

Par exemple, l’élevage bovin est responsable de 2/3 de la déforestation en Amérique du Sud, dont l’Amazonie. En France, une paire de chaussures en cuir sur 7 paires achetées est issue directement de la déforestation.

 

La fourrure, l'angora, la laine mérinos

Là encore, nous sommes sur des matières qui proviennent de l'exploitation animale. Les industriels n'ont pas vraiment la main douce, on retrouve des pratiques comme le gazage, l'électrocution, ...

90% de la laine Angora est produite en Chine par arrachage des poils sur le petit lapin de race Angora. 

Pour la laine mérinos, si douce et chaude, les éleveurs (australiens en majorité) pratiquent le mulesing, c'est-à-dire la coupe de la queue et de bandes de peau sur l'arrière-train du mouton Mérinos en laissant leur chair à vif. 

Bref, si on peut éviter de maltraiter un animal juste pour se vêtir, c'est toujours préférable.

Le cachemire

Petit aparté pour le cachemire en particulier. Cette matière provient des chèvres de Mongolie. Lorsque l'on parle de cachemire Shearing, cela implique que l'on a tué l'animal et pas uniquement qu'on lui a prélevé sa laine. 

Dans tous les cas, il faut savoir que l'élevage de chèvres s'est beaucoup intensifié pour suivre la demande mondiale. Cela entraîne la désertification des terres puisque les chèvres arrachent les racines de l'herbe en broutant (qui ne repousse donc pas).

  

Les bons élèves des matières naturelles 

Le lin

C'est notre matière naturelle cultivée principalement en France qui demande peu d'engrais et de pesticides et n'a pas besoin d'irrigation comme le coton. En plus, le lin a la faculté de bien capter le CO2 (comme les forêts et l'océan).

Évidemment, c'est mieux de se tourner vers un lin bio et produit en France pour le classer vraiment parmi nos matières chouchoutes.

Le petit plus : c'est une matière qui est biodégradable !

 

Le chanvre

Comme le lin, le chanvre ne demande que très peu d'eau (10 fois moins que le coton) et d'engrais pour être produit. En plus, il pousse très vite sur beaucoup de sols différents et a la faculté de régénérer les sols.

Le filage du chanvre est un peu plus compliqué, c'est ce qui explique qu'il soit moins utilisé que le lin mais il a les propriétés de protéger des rayons UV, d'être thermorégulatrice et antibactériennes. Trop forte la plante !

 

Le jute

Voilà une matière très résistante que l'on utilise surtout pour des sacs, des tapis, ... etc. La jute est une matière végétale issue de deux plantes tropicales. Elle ne demande que très peu d'eau (l'eau de pluie lui suffit) et elle est biodégradable et recyclable. 

Un hectare d'une plante de jute consomme près de 15 tonnes de dioxyde de carbone pour ensuite relâcher 11 tonnes d’oxygène grâce à la photosynthèse.

 

Les matières innovantes à base de sous-produit

Le cuir végétal (ananas, raisin, liège, champignons, ...)

Vous avez sûrement vu ces nouvelles matières qui ouvrent de nouvelles possibilités. Sous le nom de cuir végétal, Piñatex etc ... , cette matière est produite en tannant des sous-produits d'une production alimentaire.

On appelle sous-produit une des matières qu'il vous reste lorsque l'on fabrique un produit. Au lieu de le jeter, les industriels peuvent le recycler pour lui donner une seconde vie. 

C'est le cas notamment :

  • de l’écorce du chêne liège
  • des déchets de la vigne (raisin)
  • de l'écorce et des feuilles d'ananas (lorsqu'on les cultive pour la nourriture)
  • des restes de champignons non vendus

Les découvertes avec cette méthode sont infinies et toujours très bonnes pour l'environnement puisqu'il s'agit de recyclage de quelque chose qui aurait fini en tant que déchet.

La fibre Ingeo

La technique permettant de réaliser la fibre Ingeo est un peu plus complexe. Des graines de maïs sont fermentées, distillées et polymérisées mais au final, la fibre est tout à fait respectueuse de l'environnement.

On retrouve beaucoup cette matière dans les vêtements de sports car elle est hypoallergénique, absorbe l'humidité et régule la température du corps. 

Le Seacell

Dans les nouvelles matières, cette dernière fait fureur. Elle a des vertus anti-inflammatoires et transmet des nutriments comme le fer, le calcium, le magnesium et la vitamine E lorsque vous la portez.

En fait, il s'agit d'un mélange entre du Lyocell (on en parle plus bas) et de la poudre d’algues naturelles récolée dans les Fjords d’Islande. L’algue est récoltée une fois tous les 4 ans, et coupée au-dessus de la partie régénératrice de la plante. 

Comme c'est une nouveauté, on fait attention que sa surproduction n'entraîne une raréfaction de cette algue ou une perturbation de l'éco-système local.

Les re-découvertes du Moyen-Âge

La fibre d’ortie

Elle n'est pas encore très utilisée mais l'était beaucoup au Moyen-Âge pour la fabrication de toiles et de cordes de grande qualité. 

C'est également une matière biodégradable et qui pousse très (trop!) facilement. 

 

Le lenpur 

Plutôt rare, le lenpur est aussi appelé cachemire végétal car il est produit à base de branches de pin blanc qui poussent seulement en Chine et au Canada.

Le plus de cette matière c'est qu'elle n'encourage pas la déforestation puisque la "récolte" de ces branches coïncide avec l'élagage normal de ces arbres (pas besoin de les abattre). 

 

 

Celles qui demandent une contribution animale

Le mohair made in France

Le mohair est une laine provenant de la chèvre Angora (à ne pas confondre avec le lapin Angora dont nous avons parlé plus haut).

On trouve des élevages de chèvres en France, certains assurent une bonne condition de tonte et de bien-être à leurs animaux.

L’alpaga made in France

L'alpaga est un cousin du lama qui vit naturellement dans la cordillère des Andes et dispose d'une fourrure très dense. 

Cette race a la particularité d'avoir plusieurs couleurs de fourrure (ce qui permet d'éviter la teinture) et les éleveurs ne font qu'une tonte annuelle au début de l'été.

Petite comparaison par rapport aux chèvres pour le cachemire : l'alpaga broute l'herbe et n'arrache pas les racines. Un bon point en plus pour cet animal qui nous fait craquer !

 

 

Les incontournables 

Le coton biologique

Le coton est la fibre textile la plus consommée au monde. Cependant, sa fabrication engendre l’utilisation de pesticides et d’agents blanchissants nocifs pour l’homme et l’environnement. Sa culture est en plus très gourmande en eau (plus de 5 000L d’eau pour produire 1 kg de coton). Le coton biologique, lui, nécessite moins d’eau. Plus doux, il a l’avantage d’être anallergique (qui ne provoque pas d’allergie). Il est cultivé sans OGM, ni pesticides, ni produits chimiques. De moins en moins cher, on le trouve aujourd'hui facilement dans le commerce alors on l’adopte aussitôt !

Marques : Il en existe tellement ! En voici quelques exemples : le T-shirt Propre, Komodo, Filabio, Vegan Yarn, Lolë, La Queue du Chat, Comptoir Bio Sud, Boulbar, Shop Ethique, The French Tee Shirt, Laspid

Le coton, grâce à la longueur de ses fibres, offre au produit une plus longue durabilité. Son avantage c’est d’être une matière agréable à porter d’une bonne qualité. Il est régulé par des labels internationaux (GOTS : Global Organic Textile Standard par exemple), cultivé sans pesticides ni engrais chimiques, la consommation d’eau est aussi réduite. Toutes les teintures sont réalisées sans produits nocifs pour notre santé. L’inconvénient se trouve au niveau de la production, il est encore largement devancé par le coton conventionnel qui a un fort impact négatif sur notre environnement et pour l’Homme.

Le lyocell ou Tencel™ 

Le lyocell n'a peut-être que 20 ans d'existence, mais cela ne l'empêche pas de s'imposer comme un must-have de la mode éco-responsable. Parfois appelé Tencel™, le lyocell est une fibre obtenue à partir de cellulose, une composante du bois extraite de variétés telles que l'eucalyptus. Il faut donc abattre des arbres pour créer le lyocell, mais les eucalyptus sont des arbres peu gourmands en eau qui ne nécessitent pas non plus d'utilisation de pesticides. Aussi, le processus de transformation de la cellulose en lyocell est rapide, permettant des économies d'énergie par rapport à la transformation du coton par exemple. Côté propriétés, le textile en lyocell est résistant, absorbant, antibactérien et doux au toucher.

Le lyocell est une fibre 100% cellulosique et biodégradable, produite à partir de pulpe d’eucalyptus dans un circuit quasi fermé. Sa fabrication se fait dans le respect de l’environnement, en utilisant des solvants non toxiques et recyclables (ils sont récupérés à 97%). On trouve également le lyocell sous le nom de Tencel ®, dont le bois d’eucalyptus est issu de plantations certifiées PEFC ou FSC. Suivant ce procédé, il existe également le Modal ®, issu du bois de hêtre, et le Cupro ®, issu des résidus de coton.

Le Lyocell appartient lui aussi à la famille des matières écologiques ! Fabriqué à partir de cellulose de bois (l’eucalyptus, le chêne et le bouleau).

Quand on parle du Lyocell on ne peut pas vraiment dire qu’il s’agit d’une fibre naturelle comme le coton le chanvre ou même le lin. En effet dans son processus de fabrication la cellulose est décomposée puis transformée en fibre pour être à ensuite tissée. Il s’agirait donc plutôt d’une matière recomposée !

Il s’agit d’une matière très. Il est utilisé comme matière première pour des draps de lit, des jeans, des chemises, des T-shirts, des pantalons et même des serviettes.

Voici quelques-unes des raisons qui nous ont poussées à inscrire le Lyocell dans la liste des matières écologiques :

  • Il est naturellement biodégradable.
  • L’ingrédient principal, la cellulose, est facilement obtenu à partir de fermes d’arbres durablement gérées.
  • Le solvant utilisé pour décomposer la matière n’est pas toxique
  • La culture des arbres pour produire des matériaux à base de lyocell ne nécessite pas d’irrigation ou de pesticides.
  • Le processus de fabrication du lyocell est court. Il faut environ deux heures et demie entre la coupe du bois et le filage. Ce temps relativement court permet d’économiser de l’eau et de l’énergie.

 

Les matières issues du recyclage

Le polyester ou PET recyclé

Lorsque l'on se tourne vers des matières plus écologiques, deux choix s'offrent à nous : soit rechercher des matières qui polluent moins dans leur production soit recycler des matières qui polluent pour leur donner une seconde vie. Le polyester recyclé fait partie de la seconde option. 

Le PET recyclé utilise 59 % moins d’énergie que le PET neuf dont une partie sert à la création textile. Pour fabriquer un kilogramme de PET recyclé, il faut 42 bouteilles plastiques.

Vous pouvez par exemple trouver une veste de pluie ou des sneakers réalisés à partir de bouteilles en plastiques recyclées.

L’Econyl

L’Econyl c'est l'alternative écologique au nylon. Cette matière est fabriqué à partir des déchets plastiques et des filets de pêche en nylon usés qui tapissent le fond marin et perturbent l’écosystème des océans.

Elle nécessite peu d’énergie : comparé au nylon, on compte une réduction de la production de gaz à effet de serre de 80 %. De plus, elle est elle-même entièrement recyclable.

 

 

Et du côté de Chaussettes Orphelines ? 

Nous avons choisi d'associer le recyclage de maille inutilisée (chaussettes orphelines, pulls, vestes, bonnets, écharpes, etc...) à du fil de couleur issu de matières respectueuses de l'environnement (recyclées ou biologiques). Ainsi toutes nos créations préservent notre planète et contribuent à l'économie circulaire.

Pour rentrer dans le détail, chacun de nos produits utilisent des proportions de matières différentes que vous pouvez retrouver sur sa page produit dans la description (cliquez sur "En savoir plus" si l'ensemble ne s'affiche pas).

Prenons l'exemple de nos chaussettes CANCAN : 

Nous avons associé le fil de chaussettes recyclées à de la laine recyclée car ce sont des chaussettes d'hiver et de couleur. 

Il faut savoir que nous produisons 2 types de fil de chaussettes recyclées en fonction du tri effectué par notre partenaire ESPERANCE : 

  • un fil écru 
  • un fil gris

La composition de ces fils peut varier (en fonction des matières récoltées), nous les analysons à chaque lot de production et le résultat est indiqué sur les étiquettes des produits et dans les fiches techniques (cf copie d'écran plus haut) sur notre site web. 

Généralement, nous associons notre fil de chaussettes recyclées gris avec de la laine recyclée, quant au fil écru il est associé avec du coton bio ou bien du lin suivant les produits.

Pour connaître le détail d'un de nos produits, rendez-vous sur notre boutique en ligne : 

 

Vous aussi, vous pouvez aider l'industrie textile à recycler ses fibres dans son secteur d'activité et participer à l'effort de recyclage textile de Chaussettes Orphelines :

- Soit en nous envoyant ou en nous apportant vos articles usagés en maille pour que nous puissions faire du fil recyclé avec lequel nos couturières vont donner vie à de nouveaux vêtements et accessoires, conçus par notre créatrice de mode Marcia de Carvalho.

- Soit en achetant directement dans notre boutique en ligne pour contribuer à notre modèle d'économie circulaire.

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